Caribbean Blue ;
privé un vieux loup des mers 8D

Eiichiro Oda, One Piece ©
Châpitre 237, " Dans les airs "

Ah la la. Il fait toujours aussi chaud. Une chaleur étouffante, s'insinuant partout en vous, vous donnant envie de troquer votre fourrure contre un grand rien avec une paille. En d'autres termes, c'est franchement pas très agréable - ou pas. En plus de ça, aucun nuage à l'horizon; « une tempête de ciel bleu » comme l'aurait décrit un chaton. Une chaleur écrasante s'abat, ne laissant aucun répit aux êtres vivants dans la forêt. Il n'y a pas de bruit. Pas même le bruissement du vent entre les branches. Le silence ...

Patte avant gauche. Patte arrière droite. Patte avant droite. Patte arrière gauche. Ainsi de suite. Mis avance au couvert des arbres. Il s'enfonce de plus en plus loin dans la forêt. Mais il ressent tout. L'humidité apparente de l'ombre et la chaleur. Il n'aime pas la saison des feuilles vertes. Admirer les flocons tombés, par contre, assis sur un rocher émergeant du sol en pleine saison des neiges est pour lui beaucoup plus distrayant. Et il reste là, son éternel sourire collé sous ses moustaches, avec sur son visage une expression de « béat attitude ».

Souffle du Mistral était sortit du camp tôt dans la matinée. N'ayant aucun apprenti, il est libre comme l'air. Mais il reste toujours son devoir de guerrier : chasser et protéger le clan. Chasser. C'est ce qu'il était partit faire et ça, malgré son handicap par rapport à ça. Autant dire que c'est gênant mais bon ... Sa grande aptitude au combat compense.
Le fumet d'un rat d'eau vint déranger ses narines. Ses moustaches s'agitèrent et le tirèrent de sa contemplation. Il sauta de son rocher et se mit en quête de sa proie. Son pelage ne se fondait pas véritablement dans le paysage environnant. Mais personne était là pour le remarquer. Le vert feuillage des arbres était si éblouissant que Mis devait plisser les yeux, et autant dire que le soleil n'arrangeait en rien cela. De temps à autre, d'un arbre à l'autre, on pouvait voir une boule noirâtre accrochée ou simplement nichée entre deux branches. Bientôt, ceux-ci se raréfièrent, et le terrain commença à être en pente douce. Bientôt, l'herbe cédantsa place aux graviers, qui eux-mêmes la cédèrent aux fins grains de sable. Mis releva la tête pour comtempler un instant la vue que lui offraut la Petite Plage.

Quelques joncs, en bordures de l'eau frémirent, et un rat d'eau en sortit, n'ayant visiblement pas remarquer la présence du chasseur. Immédiatement, il se mit en position et s'avança lentement, pas à pas vers sa proie. Généralement, dans ses cas-là, on se met en face de sa proie, surtout si il y a quelques petits buissons là pour vous cacher. Après, il ne restait plus qu'à sauter au moment que l'on jugeait opportun. C'était là la logique implacable - du moins, selon lui. Appliquant à la lettre cette technique, il se positionna devant le rongeur, tout en étant camoufler par un arbuste. Il n'était plus qu'à deux longueurs de queues de renard de sa proie. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à lui bondir dessus et le tour est joué. Ses muscles se contractèrent sous son pelage et ses yeux rivés sur le rat qui ne se doutait apparamment de rien. Mais, tête en l'air qu'il était, il n'avait pas vérifier ses appuis et grand mal lui en fit. Au moment de sauter, sa patte arrière gauche dérapa et il perdit le fil ...

Lorsqu'enfin Mis ouvrit les yeux, il remarqua que le rongeur n'était plus là. De plus, il était noyé comme une soupe. Tout cela confortait ce qu'il pensait de la chasse.

« J'suis franchement pas doué, pesta-t-il. »